BOISSEAUX Paul
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Post-doctorant Thématique(s) : Téléphone : +33 2 23 48 52 37 Email : paul.boisseaux@inrae.fr Adresse : UMR DECOD, 65 rue de Saint-Brieuc, Bât. 15, CS 84215, 35042 Rennes Cedex, France |
Compétences académiques
J’ai de l’expérience dans la Recherche dans les domaines de la toxicologie environnementale, l’écotoxicologie et l’immunotoxicologie environnementale : du niveau moléculaire à cellulaire et aussi à une échelle plus macroscopique sur l’organisme (traits d’histoire de vie).
J’ai soutenu ma thèse en écotoxicologie sur les aspects d’immunocompétence des organismes en réponse à l’exposition de différents contaminants environnementaux et sur plusieurs populations de L. stagnalis.
Poste actuel
Chercheur postdoctoral
Recherche
«Exploration de biomarqueurs écotoxico-protéomiques chez le gastéropode d’eau douce Lymnaea stagnalis, en réponse à une exposition à l’herbicide Diquat, avec des approches éco-évolutives»
Contexte
L. stagnalis est un gastéropode d’eau douce écologiquement représentatif de plusieurs milieux lentiques. Cette espèce est étudiée en écotoxicologie depuis plusieurs années et un test OCDE de reprotoxicité a été récemment validé (test n°243). Cette espèce est pertinente pour des fins réglementaires (e.g., REACH) et aussi pour la gestion et/ou surveillance des milieux. De nos jours, la protéomique aléatoire (« shotgun proteomics ») de haut débit par le moyen de spectromètres de masse de nouvelle génération permet des applications très prometteuses en écotoxicologie. Par exemple, cela permet de fournir une meilleure compréhension des mécanismes d’action de xénobiotiques (e.g., « adverse outcome pathways », AOPs) et une utilisation plus pragmatique peut être envisagée pour faire du biomonitoring de milieux aquatiques (biomarqueurs multiplexes de santé et/ou d’exposition).
Objectifs
Le premier objectif du projet est de caractériser le protéome de L. stagnalis en se focalisant sur la glande digestive et le tissu hémolymphatique (plasma et hémocytes qui sont les cellules immunocompétentes de cet organisme). Ce travail va permettre d’enrichir les annotations protéogénomiques dans le cadre du projet STAGING, un consortium scientifique multidisciplinaire qui travaille sur L. stagnalis.
Le deuxième objectif du projet est de sélectionner des biomarqueurs protéomiques candidats pour une utilisation en écotoxicologie avec cette espèce, notablement pour déchiffrer les AOPs de xénobiotiques dans le cadre du groupe de travail de l’OCDE. A cette fin, j’étudie actuellement les réponses moléculaires chez L. stagnalis au niveau protéomique après une exposition de courte-durée à l’herbicide Diquat (autorisé en UE avec un large spectre d’action). Pour cela, un scénario d’exposition réaliste mais considéré comme « le plus défavorable » est mis en place.
Enfin, le troisième objectif est d’obtenir des éléments de réponse sur les aspects éco-évolutifs qui gouvernent les réponses moléculaires protéomiques chez L. stagnalis et de leur imbrication possible face à un stress chimique (facteurs d’affaiblissement/tolérance). Plusieurs souches de laboratoire génétiquement sélectionnées sont utilisées : des souches pré-exposées au diquat lors de précédentes générations et des souches qui se reproduisent par auto ou interfécondation (L. stagnalis est une espèce hermaphrodite simultanée et a la capacité de se reproduire par ces deux modes). Les questions afférentes sont : Des effets transgénérationnels, d’une pré-exposition au Diquat lors de précédentes générations, sont-ils observables au niveau protéomique sur une génération subséquente exposée elle aussi au Diquat ? La dérive génétique par consanguinité influence-t-elle les réponses protéomiques face à une exposition toxique chez L. stagnalis ?
Collaborations
CEA-Marcoule, DRF-Li2D: Jean ARMANGAUD and Christine ALMUNIA
Laboratory «Innovative technologies for Detection and Diagnostics