Projet

ESHAP

Evolution de l’autofécondation chez les hermaphrodites : une perspective animale
  • Période : 2013 - 2016
  • Budget Decod : 0 €
  • Coordinateur : <A HREF=mailto:patrice.david@cefe.cnrs.fr>Patrice David</A>, CEFE, CNRS
  • Contact: Marie-Agnès COUTELLEC
  • Site web
  • Mots-clés : évolution des systèmes de reproduction, dépression de consanguinité, réponse à la sélection, stress environnemental

Recherche

Contexte et problématique

ESHAP est un projet de recherche fondamentale traitant de la question de l’évolution et des conséquences évolutives de l’autofécondation chez les hermaphrodites animaux. Une limite importante à la théorie existante sur l’évolution des systèmes de reproduction est qu’elle a été quasi exclusivement testée sur les plantes à fleurs. Ceci pose un problème de généralité (à quel point les conclusions obtenues sont-elles valides uniquement dans ce groupe ?) et de faisabilité (la plupart des plantes ne sont pas propices à des expérimentations durant de nombreuses générations). Le développement de modèles animaux est donc nécessaire. ESHAP se concentre sur un groupe d’escargots d’eau douce (les basommatophores) présentant des systèmes de reproduction très divers et toutes les qualités requises pour aborder des questions jusqu’ici non résolues sur l’évolution de l’autofécondation.

Objectifs

ESHAP étudie les transitions évolutives entre la fécondation croisée et l’autofécondation et vise à tester, en particulier, l’hypothèse que l’autofécondation est une impasse évolutive.

Méthodologie

L’hypothèse d’impasse évolutive est testée de deux façons :

  • caractérisation du nombre et l’unidirectionalité des transitions dans la phylogénie du groupe
  • test empirique des étapes clés du scénario le plus plausible pour le passage de l’allofécondation préférentielle à l’autofécondation préférentielle.
Ce scénario a pour composantes principales :
  • des contraintes sur la disponibilité en partenaires ou en pollen aboutissant à une sélection de l’autofécondation en tant qu’assurance de reproductio
  • l'existence d'états intermédiaires avec une allofécondation préférentielle, mais un recours retardé et facultatif à l'autofécondation en cas d'échec
  • la purge des allèles délétères qui aboutit à une fuite en avant coévolutive où la faible dépression sélectionne pour l'autofécondation et vice-versa, et (iv) la perte de potentiel adaptatif chez les taxons autofécondants, entraînant une extinction plus rapide chez ces derniers.
Résultats attendus

Parmi les avancées scientifiques attendues, ESHAP représente la première étude d’évolution expérimentale sur les systèmes de reproduction, et apportera les premières estimations non-biaisées de la fréquence des systèmes mixtes chez les animaux. Le projet permet de contribuer à établir les animaux, et en particulier les gastéropodes basommatophores, comme modèles essentiels pour la théorie de l’évolution des systèmes de reproduction.


Personnes impliquées

BESNARD Anne-Laure, Assistante-Ingénieure
Téléphone : +33 2 23 48 54 43
Email : anne-laure.besnard(at)inrae.fr
COLLINET Marc, Technicien de recherche
Téléphone : +33 2 23 48 55 29
Email : marc.collinet@inrae.fr
COUTELLEC Marie-Agnès, Chargée de recherche
Téléphone : +33 2 23 48 52 48
Email : marie-agnes.coutellec@inrae.fr

Partenaires

Financements

ANR Agence nationale de la recherche