Projet

LAMINET

L’ADNe pour décrypter les interactions trophiques dans les forêts de laminaires de Bretagne
  • Période : 2019 - 2024
  • Budget Decod : 251850 €
  • Coordinateur : Erwan Quéméré
  • Contact: Erwan QUÉMÉRÉ
  • Mots-clés : cascades trophiques / Interactions trophiques / Stabilité des réseaux / Stress abiotique / Communautés / Macroinvertébrés / Organes / Poissons / ADNe / Contenus stomacaux

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Contexte et problématique

Les forêts de laminaires sont un des écosystèmes sous-marins les plus emblématiques du littoral breton, tant pour leur valeur écologique, économique et culturelle. Elles hébergent un cortège foisonnant d’espèces d’algues épiphytes, de méiofaune et de macrofaune, qui sont des ressources importantes pour les pêcheries locales.

Au niveau mondial, ces écosystèmes sont fragilisés par des épisodes de dénudation à large échelle du fait d’une conjonction de facteurs tels que la pollution, la surpêche, l’exploitation goémonière, des invasions biologiques ou des anomalies de température liées au changement climatique.  Les disparitions massives de laminaires s’accompagnent souvent de dérèglements dans leur dynamique trophique pouvant avoir des effets en cascade sur toute la communauté.

Pour comprendre les liens entre biodiversité et fonctionnement des forêts de laminaires et en particulier les processus de « compensation biotique » qui favorisent leur résilience et stabilité à long terme, il est essentiel de connaitre les réseaux d’interactions qui relient les espèces au sein des communautés. Les approches utilisées traditionnellement pour déterminer les préférences alimentaires (isotopie, micro-histologie des contenus stomacaux) sont difficiles à développer sur un nombre important d’individus/taxons et restent peu précises. Ainsi, on manque de données sur les espèces qui dépendent directement ou indirectement de la fraction détritique des laminaires ou encore sur les consommateurs secondaires (poissons, macro invertébrés) qui interviennent dans la régulation des populations d’herbivores. Plus généralement, on manque de descripteurs de la qualité fonctionnelle des habitats pour évaluer l’impact des pressions anthropiques.

Objectifs

-        Le volet 1 de ce projet vise à identifier les interactions trophiques entre les organismes associés aux forêts de laminaire (phoque, oiseaux marins, poissons, invertébrés et algues) dans deux aires marine protégées (Parc National Marin d’Iroise et Réserve Naturelle Nationale des Sept Iles) en développant une approche génétique basée sur l’ADN environnemental (ADNe) dans les fèces et contenus stomacaux (métabarcoding ADN trophique). 

-    Le volet 2 vise à faire le lien entre la niche trophique d’espèces bio-indicatrices (ex: lieu, étrille, veille, oursin), la biodiversité benthique et ichtyologique, et la production primaire (peuplement d’algues) et secondaire (tailles et abondances des poissons) des forêts de laminaires. Pour cela, nous réalisons une étude comparative sur une douzaine de sites côtiers ou au large (variation de turbidité et d’hydrodynamisme) dans différentes régions de Bretagne. L’enjeu est de mettre au point un indicateur trophique de qualité fonctionnelle des habitats en lien avec les prescriptions de la DCSMM.

 


Personnes impliquées

BAILET Bonnie, Post-doctorante
Email : berangere.bailet@inrae.fr
BESNARD Anne-Laure, Assistante-Ingénieure
Téléphone : +33 2 23 48 54 43
Email : anne-laure.besnard(at)inrae.fr
QUÉMÉRÉ Erwan, Chargé de Recherche
Téléphone : +33 2 23 48 52 34
Email : erwan.quemere@inrae.fr

Financements

OFB

Région Bretagne  (SAD)